La Bête des Savarts

Un petit théâtre…

À l’origine de La Bête des Savarts, il y a le désir de continuer de creuser la veine du cape-et-d’épée initié avec El Mahroussa en nous appuyant sur le lien qu’entretient Aÿ avec le roi Henri IV. Assez vite, pourtant, la découverte des réalités historiques de la seconde moitié du XVI^e siècle va donner un tour plus sombre à ce qui se proposait d’être une comédie rocambolesque : la guerre civile religieuse sanglante qui ravage alors le royaume bouleverse définitivement les rapports sociaux et politiques, et cependant que la pensée entame sa révolution rationaliste, le diable plus que jamais arpente la terre et hante les imaginaires…

Tous les habitants de la CCGVM (et leurs parents, et leurs amis, et leurs collègues…) sont invités à jouer, coudre, bricoler : les ateliers de théâtre et autres, qui se tiennent dans plusieurs communes au fil de la saison 25-26, sont gratuits et ouverts à tous sans condition d’âge.

…du Diable

Satan. — Soyez les bienvenus, gens d’ici, gens d’ailleurs, curieux, érudits, crétins, menteurs, fourbes, puissants, esclaves, riches, pauvres, dévots, licencieux, ribaudes, prudes, à tous, la bienvenue dans le petit théâtre de votre humanité. Cette histoire va se poursuivre comme elle a débuté, dans le sang et dans la mort. Je le dis pour les petits enfants qui s’aviseront de ne point s’éloigner de leur maman. Ici, Ronsard et Du Bellay n’ont point pris leur part. Ni lys rosissant, ni mignonne enamourée, foin de beauté éclatante, nulle douceur angevine. La rose, s’il en est, est barbelée, le vent cinglant, la nuit très noire et les hommes, hé, les hommes sont les hommes. La pièce est en France en l’an 1590…