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La fiancée du Surmelin

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Création
Une résidence
Avec les communes

De 2017 à 2022
dans la Vallée du Surmelin.

Textes : Sébastien Weber, Élodie Cotin, Antonin Ottenwaelter
et Raphaël Dubois
Mise en scène : Élodie Cotin, Christian Termis, Christelle Garand
et Raphaël Dubois
assistés de Lou Mary
et Sébastien Weber
Musique : Rémi Costa et Lou Mary
(Verdi, Chopin et Mozart
pour complicité)
Piano : Vinenzo Mingoia
Gestion costumes : Lou Mary et Sabine Wallon
Dispositif scénique : Ionah Mélin
Régie générale : Rémi Leclère et Mickaël Lamotte
Dir. technique : Alexandre Viala
Avec Élodie Cotin, Raphaël Dubois,
Jean-Pierre Ducos, Christelle Garand,
Lou Mary, Bernard Quental,
Jean-Baptiste Carnoye et Christian Termis
ainsi que, bien sûr, les villageois
de la Vallée du Surmelin.
Contacts
Élodie Cotin et Chantal Toubart
(ass. Vallée du Surmelin)
06 30 85 04 44
Partenaires
Cette résidence reçoit
le soutien de la CRESS Grand Est

Une vallée…

L’association Vallée du Surmelin, forte des quinze villages qui la constituent, a choisi le Diable à 4 pattes pour mettre sur pied un grand projet qui concernera tous les villageois de la vallée et courra de la fin 2017 au début 2019. Il s’agira ni plus ni moins de créer un feuilleton théâtral pour et avec les habitants des communes…

Et sa fiancée…

L’argument tient en peu de mots : pour les besoins en eau potable du Paris nouvellement remodelé par Haussmann, Napoléon III envoie des bataillons d’ingénieurs prospecter les vallées avoisinant la capitale afin de dénicher les sources et les cours d’eau qui pourraient être détournés. Le Surmelin présente des avantages qui le placent en tête des candidats. Napoléon va pour trancher en sa faveur. Mais l’impératrice Eugénie, qui a visité la vallée dudit Surmelin, s’oppose à la décision, arguant que ce serait signer l’arrêt de mort d’un lieu exceptionnel, tant par sa beauté que par la douceur des mœurs de ses habitants. Parallèlement, les « Surmelinois », alertés des funestes projets gouvernementaux concernant leur pays, se mêlent de leur destinée et organisent ce que nous appellerons la « fronde ».

Fantaisie historique…

C’est ici que s’arrête la vérité historique et que nous entrons de plain-pied dans le domaine de la fantaisie… Ayant appris par des indiscrétions d’Eugénie, leur alliée objective dans cette affaire, que Napoléon cultive une passion débridée pour l’opérette, les révoltés du Surmelin décident de jouer leur va-tout en se lançant dans la création d’une opérette destinée à infléchir la position de l’empereur : La fiancée du Surmelin. La trame de cette œuvre, que composera quelque génie fort obscur et que chanteront les voix les plus fermes et les plus assurées des révoltés, repose sur la figure tutélaire des lieux, Souillette, une orpheline trouvée tantôt dans un berceau d’osier flottant sur la petite rivière et qui vit désormais dans une petite maison au bord de l’eau, solitaire mais aimée de tous. L’on compose, l’on répète, l’on se prépare. Il s’agit d’impressionner l’empereur et de le gagner à la cause de la préservation des eaux. Complotant avec les révoltés, Eugénie convainc son époux de se rendre à l’invitation des habitants de la vallée qui veulent lui soumettre leurs doléances. Il est loin de s’attendre à un tel spectacle.

Mais tout n’ira pas sans embûche, car jusque parmi les conjurés eux-mêmes se dissimulent les traîtres sans lesquels ni drame ni comédie n’existeraient…

Impérial

Rastagnac. – Ah, nom de Dieu de nom de Dieu, ces deux échappés des Petites Maisons m’ont mis en retard ! Se perdre dans la forêt, des gendarmes ! Aux arrêts, cour martiale, Cayenne ! Ah mais ! Et puis voilà, j’ai couru, je suis tout – ah ! Et puis j’ai soif, j’ai soif. À boire ! À boire ! (Avisant le cidre.) Ah ! (Buvant d’un trait le contenu d’un verre. S’étouffant.) Ah, pouah ! Mais qu’est-ce que c’est que cet extrait de fosse à purin ? (Avisant Marie-Julienne.) Toi, là ! Toi, oui, toi. Va me chercher du vin et que ça saute ! Ah, mais vite, bouge-toi un peu ! Et tâche de faire savoir à l’empereur que je suis arrivé ! (Marie-Julienne sort.) Regardez-moi cette grosse empotée, ça sent son Ploërmel à plein nez, ça, sa consanguine de Pont-Aven, front bas et chapeau rond, fest-noz et cornemuse, pouah ! Des panses de brebis musicales, il faut être breton ! Et puis leurs galettes ! Parlez-moi de gastronomie !

Entre Napoléon, un exemplaire de la Gazette du Surmelin à la main.

Napoléon. – Ah, vous êtes ici, monsieur le préfet. Je suis bien aise de vous voir. Comment allez-vous ? Comment ? Oui, oui, nous sommes arrivés tout à l’heure. L’impératrice ? Par ici, je suppose, ou bien par là. Les lieux sont magnifiques, c’est l’idéal pour cette audition. Comment ? Oui, une idée ravissante qu’ont eue les villageois. C’est comme un rêve. Je suis aux anges. Vous aussi ? Tant mieux. Mais tout de même, je suis inquiet. Vous avez lu le journal ? C’est la guerre, ou presque. Avec des ours, en plus. Comme si je n’avais que ça à faire ! J’ai déjà bien du mal à maintenir le calme dans mon propre pays, les ouvriers qui se mettent en grève, les hospices publics qui réclament de l’argent, les écoles qui veulent devenir obligatoires et gratuites – gratuites ! Non, non, je ne sais plus où donner de la tête. Comment ? Ah oui, oui, bien sûr, je sais, naturellement, l’armée, il faut donner l’armer, naturellement, et je la donne, je la donne, mais elle ne peut pas faire que cela, l’armée, tout de même. Il y a des parades à faire aussi. Et puis des conquêtes. Que je sache, il y a encore un peu de travail en Algérie, n’est-ce pas ? Et oui, et aussi au Sénégal, vous avez raison. Et en Asie également, parfaitement, c’est vrai. Et puis, entre nous, c’est une chose de faire rentrer les gens chez eux à la pointe du fusil, encore faut-il qu’ils y restent. Mais non ! Tous les samedis, les revoilà, comme si d’une semaine sur l’autre j’allais changer d’avis et infléchir ma politique. Il faut qu’ils soient stupides, car, n’est-ce pas, toute mon action, tout ce que j’entreprends, toutes ces belles réformes soigneusement élaborées, mûrement réfléchies, amoureusement concoctées entre les personnes les mieux avisées du monde, mes amis, c’est pour leur bien. Leur bien. Eh oui ! Comment ? Ils sont mal informés ? Oui, c’est vrai, sans doute, mais enfin, ce n’est pas ma faute s’ils ne lisent pas, ils n’ont qu’à apprendre, ils n’ont qu’à aller à l’école, ils n’avaient qu’à y aller, enfin ! Quand je pense à toute cette belle presse objective, indépendante, qu’on ne censure plus qu’à peine ou qui a le bon goût de le faire elle-même, ils pourraient en jouir chaque soir, chaque matin, mais non ! Voilà ! Non, on préfère crier, s’agiter, casser, réclamer tout et n’importe quoi, une chose et son contraire, plus de liberté, moins d’insécurité, moins de travail, plus d’argent. Et puis surtout ce qu’il adorent, ce qu’ils adorent, c’est pleurnicher. À la moindre tape sur les doigts, pour un oui, pour un non, ça gémit, ça geint, ça pleure. Ah, et là, ah la la, ça, oui, ah oui, ils sont bien contents de les trouver, les hospices publics, pour faire soigner leurs petits bobos. Et ça pleure, et ça geint, mais quoi ? Qu’est-ce qu’un œil ? Qu’est-ce qu’une main ? On voit très bien d’un œil, on mange très bien d’une main. Je vais vous dire, mon cher Rastagnac, le peuple, je le connais, c’est mon peuple, c’est lui qui m’a porté au pouvoir, c’est dire si je le connais. Mais ces agités, là, ce n’est pas le peuple, c’est la populace. La populace ! Un ramassis d’ignorants, de gueux, d’imbéciles, de ploucs, d’arriérés. Et tenez, je ne serais pas étonné de découvrir derrière l’agitation de toute cette racaille la main d’une puissance étrangère. Comment ? Mais si, mais si, une puissance étrangère, je vous le dis, je le sais. Tout va tellement bien dans ce pays, ce n’est pas possible autrement. D’ailleurs, d’ailleurs, j’ai diligenté une enquête de nos services de police pour établir les faits. Comment ? Qui ? Mais les Prussiens, Rastagnac, les Prussiens, qui d’autre ? Vous avez déjà vu un Prussien de près ? C’est insoutenable. Vous voyez le crotale ? Vous voyez le cloporte ? À mi-chemin. Ils sont capables de tout. Tenez, ces ours, des ours anthropophages, eh, qui, à part les Prussiens ? Des ours tueurs d’enfants ! Pensez-y, Rastagnac, pensez-y ! Tout cela alors que je m’apprête à tenir le rôle de ma vie dans une opérette à ma gloire ! Tenez, tout cela me prend là, droit à la gorge, j’en étouffe !

Épisodes, extraits et témoignages









Vidéo(s) : Carla Dubois, Typhen Ferry, Bernard Metzger,
Jean-Pierre Gruson, Thimoté Garnier & Nathalie Prola

13 représentations


Le 25 juin 2022 à 19 h 30
derrière la mairie de Mézy-Moulins

Le 24 juin 2022 à 20 h 00
derrière la mairie de Mézy-Moulins

Le 18 juin 2022 à 19 h 30
à Baulne-en-Brie

Le 29 juin 2019 à 20 h 00
au château de Mareuil-en-Brie

Le 28 juin 2019 à 20 h 00
au château de Mareuil-en-Brie

Le 13 avril 2019 à 19 h 00
au gymnase de Condé-en-Brie

Le 12 avril 2019 à 20 h 30
au gymnase de Condé-en-Brie

Le 30 juin 2018 à 20 h 00
sur la grand' place d'Orbais-l'Abbaye

Le 29 juin 2018 à 20 h 00
sur la grand' place d'Orbais-l'Abbaye

Le 15 avril 2018 à 14 h 30
au gymnase du collège de Montmort-Lucy

Le 14 avril 2018 à 18 h 30
au gymnase du collège de Montmort-Lucy

Le 12 octobre 2017 à 18 h 30
réunion d'information sur le premier épisode de la Fiancée du Surmelin à la mairie de Montmort-Lucy

Le 24 septembre 2017 à 11 h 00
pique-nique tiré du sac dans les jardins de la mairie à Le Breuil

 
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