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Les monuments disparus

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Un spectacle Par les communes
Créé le 3.XII.2014 à Fleury-la-Rivière
Avec Bernard Assier, Élodie Cotin,
Jean-Claude Faure, Isabelle Morin
et Christian Termis
Mise en scène de Élodie Cotin
et Christian Termis
assisté de Lou Mary
Texte de Sébastien Weber
sur la base de recherches effectuées
par Audrey Trimoreau
et Émilie Renoir-Sibler
Costumes de Nataliya Latunova
Conception décor, lumières
et régie générale
de Thierry Éveloy et Mazda Mofid.
Contacts
Élodie Cotin
Émilie Renoir-Sibler (P.N.R.M.R)
03 26 59 44 44
Télecharger
Flyer / Texte

Une visite sensorielle dans le passé…

« Dans la région, il n’y a plus rien à visiter, tout a été détruit par la guerre… » Une phrase souvent entendue. Pas un village dont l’église, le château, la halle, le lavoir ou les maisons n’aient été bombardés. Pourtant, de la mémoire de nos ancêtres, transmise de génération en génération, ou encore des très vieux albums photo, surgissent les fantômes de ces monuments manquants. Nous vous invitons donc à découvrir ici le château d’Aubilly, non à travers une reconstitution, mais grâce à une visite sensorielle et théâtrale. Il est tard, nous sommes en 1914, le château sert à la fois de cantonnement et d’hôpital… Entrez donc…

Bombardement…

FR3 Champagne Ardenne — 3/12/14



Vidéo(s) : FR3 Champagne-Ardenne

L'Hebdo du Vendredi — du 5 au 11 décembre 2014

Au coeur de la Grande Guerre
en compagnie du Diable

Alors que les expositions et cérémonies se succèdent dans le cadre du Centenaire 14-18, les spectacles vivants s’y rapportant sont bien plus rares. Alors autant en profiter surtout quand, comme ce week-end, la pièce proposée par la compagnie le Diable à 4 Pattes tend vers un moment théâtralisé et sensoriel.

Bienvenu au château d'Aubilly, monument aujourd'hui
disparu que la compagnie le Diable à 4 Pattes fait
habilement revivre sous vos yeux.

Le Parc naturel régional de la Montagne de Reims et la Compagnie du Diable à 4 Pattes poursuivent leur collaboration dans le cadre des commémorations du Centenaire, avec l’objectif d’apporter un autre regard sur la Guerre 14-18 à l’arrière du front, dans les 68 communes du Parc, en laissant s’exprimer la mémoire collective et individuelle. Depuis 2013, et jusqu’en 2018, la troupe vagabonde donc sur ce vaste territoire qui s’étire de Reims à Epernay, retraçant son histoire au travers d’un théâtre inventif.

« La volonté de la Compagnie est de créer du lien avec les habitants grâce à des spectacles qui leur parle d’un passé commun, explique Élodie Cotin, comédienne et directrice artistique du Diable à 4 Pattes, précisant, que ce travail se fait avec et pour les habitants ». La troupe pose ainsi cette fois ses valises à Fleury-la-Rivière où elle propose une visite théâtralisée d’un monument qui n’existe plus : le château d’Aubilly, monument détruit par les allemands pendant la guerre. Mais il n’est ici nullement question d’une reconstitution en carton. Non, il s’agit d’une pièce sensorielle et théâtrale où le spectateur, sans devenir véritablement acteur, en devient tout de même l’un des héros. Le visiteur est ainsi invité à déambuler dans ce château aujourd’hui disparu mais que les comédiens du Diable à 4 Pattes font habilement revivre au travers de plusieurs saynètes inspirées de la véritable histoire des lieux. Sous la férule d’une gardienne des clefs plus vraie que nature, jouée par Elodie Cotin, et dans une obscurité trouée par seulement quelques lanternes, le spectateur avance à tâtons, écoutant d’abord sagement les consignes, avant de vivre progressivement les moments tragiques qui se sont déroulés dans ce monument et de se laisser porter par son imagination. Eclairé sur la physionomie du château, on rencontre ici un général désabusé, là un médecin fatigué et plus loin, un fantôme ! Oui, ce château est hanté par une certaine Isabelle de Boiromont qui aurait péri dans les flammes il y a quelques siècles déjà. « A l’endroit où fut construit le château d’Aubilly, il y avait réellement une forteresse qui fut incendiée pendant la guerre de Cent ans », précise Elodie Cotin. Mais il ne faut pas se méprendre, la proposition de la Compagnie n’est nullement une reconstitution historico-tragique et encore moins un moment d’épouvante. Non, pendant ce trop court séjour au château d’Aubilly, le spectateur apprend, s’interroge et sourit… jusqu’à ce que retentisse le bruit du canon.

Julien Debant

L'Union — 1 décembre 2014

Le théâtre pour visiter
un monument détruit en 1918

Fleury-la-Rivière (51) : La compagnie du Diable à 4 pattes poursuit ses spectacles pour les commémorations de la Grande Guerre, avec une visite théâtralisée.

Le château d’Aubilly a été détruit par les bombardements en 1918. La veille de sa destruction, un groupe de civils réfugiés de Fismes fuit les combats qui font rage. Perdus au milieu de la nuit, ils cherchent refuge au château. Tel est le point de départ de la pièce, d’une quarantaine de minutes, que propose la compagnie du Diable à 4 pattes à Fleury-la-Rivière, cette semaine.

En résidence au Parc naturel régional de la montagne de Reims, la compagnie poursuit ainsi son cycle de spectacles consacrés aux commémorations du centenaire de la Grande Guerre. « À force d’entendre “Il n’y a plus rien à visiter chez nous, tout a été détruit par la guerre 14-18…”, nous avons voulu prendre le contre-pied », avoue le sourire aux lèvres Élodie Cotin, comédienne et coauteur avec Sébastien Weber de ce spectacle intitulé La Visite des monuments qui n’existent plus.

Visite théâtrale et sensorielle

C’est en effet dans une excursion dans le château et l’imagination de chacun que les comédiens entraînent une trentaine de spectateurs lors des représentations. Véritables figurants, ils sont accueillis par la gouvernante du château, une chandelle à la main. Dans une quasi-obscurité, ils se déplaceront à la simple lueur des bougies, d’une pièce à l’autre, en quête d’un endroit où se reposer. Un prétexte permettant d’assister aux différentes scènes de la pièce. Basée sur un travail de recherche dans les archives, le spectateur rencontrera ainsi les différents occupants du château. « C’est un spectacle que nous avons conçu en pensant aux enfants, explique Élodie Cotin. Nous y évoquons des vérités historiques, le mobilier, le cantonnement, l’hôpital, les Allemands tout près… » Sans rien révéler sur l’histoire et la scénographie, ce spectacle devrait beaucoup impressionner les plus jeunes, pour lesquels des représentations sont spécialement programmées avec des séances scolaires.

Parallèlement à cette visite théâtralisée, Fleury-la-Rivière accueillera également une exposition et une conférence en relation avec la Grande Guerre. « 1 561 jours de vie » rend hommage à la vie quotidienne des Poilus et des civils au travers des panneaux, des maquettes et des objets de la vie quotidienne, à la médiathèque du village, et aujourd’hui, Christian Schopphoven à la médiathèque encore, évoquera « La Grande Guerre, entre histoires et anecdotes » lors d’une conférence.

Hélène Nouaille

Une opération…

Koploklopski, à Charmin. – Alors, qu’est-ce qu’on a là-dedans, hein, hein, mon petit Charmin ? Qu’est-ce que c’est que ce truc, là ? Oui, ça… Faites voir… Mais sortez-le… Qu’est-ce que c’est que ce truc ? C’est en métal ? En bois ? Non ? Mais faites voir, écartez un peu, ouvrez, ouvrez, ouvrez, que Diable… Mais c’est souple ! N’est-ce pas que c’est souple, hein ? Qu’est-ce que c’est ?… Ah… Ah, ah ! Je sais ! Tirez, tirez ! Du cuir ! Une boucle ! Regardez, c’est sa ceinture ! Mais si, mais si ! Sa ceinture ! Elle lui est rentrée dans le ventre tout entière. Regardez, regardez, elle est tout enroulée. Dégagez le pancréas, Charmin – oui, comme ça – non, non, ça c’est la rate. Tournez – voilà. Sœur Marthe, tenez-lui le côlon, là, voilà, soulevez-le, oui, le gros – attention, ça glisse… Voilà. Maintenant, tirez, Charmin, tirez, tirez, tirez. Oh, la belle ceinture. Il sera content de la retrouver, elle est comme neuve. Posez ça, sœur Marthe, et puis remettez-lui une petite lichette de sang, là, hein. Comment ? Il n’y en a plus ? Ah… Bon, Charmin, il va falloir vous presser un peu, là, sinon vous allez le perdre. Oui, je sais, ce n’est pas idéal pour une première fois, mais, hein, à la guerre comme à la guerre ! Bon, alors, sa ceinture ne lui est pas rentrée dans le ventre toute seule. Il y a quelque chose, forcément, hein, Charmin ? Déduction – ça fait partie du métier aussi, ça, la déduction. Déduction, méthode, opiniâtreté. Fouillez, fouillez un peu, touillez, là, remuez-moi tout ça – on trouve de tout dans le soldat moderne. (À sœur Marthe.) C’est comme aux galeries Lafayette, hein ! Ha ha ha ! (Un temps.) Bon, pardon. (À Charmin.) Là ! Là ! Regardez ! Vous l’avez loupé ! Regardez, sous l’estomac – non, non, à droite – à gauche – oui, oui, par là, par là, par là, non, non, oui, oui ! Vous l’avez ? Qu’est-ce que c’est ? C’est quoi ? C’est quoi, hein ? Sœur Marthe, épongez, voulez-vous ? Oh, ça, c’est un bel éclat de crapouillot ou je ne m’y connais pas. Qu’est-ce que vous en dites, Charmin ? Du crapouillot – il s’est fait toucher par un de chez nous. Ah, ça arrive, qu’est-ce que vous voulez ? En tout cas, s’il y en a un, c’est qu’il y en a d’autres, ça va toujours par deux ou trois, ces éclats-là. Fouillez, fouillez, touillez, vous allez en dénicher d’autres, à tous les coups. Approchez la lanterne, sœur Marthe. Et cherchez bien – là, vous avez eu de la chance, c’est un gros morceau, mais je suis sûr que les autres sont plus petits. Ah, c’est sûr que c’est plus simple avec les rayons, mais, bon, hein, à la guerre comme à la guerre. Mon professeur préconisait de les chercher avec un pendule, voyez, comme ça, hop. Bon, vieille école, hein, mais c’était ingénieux… À défaut d’être efficace. Bon alors, vous trouvez ? Ah, vous n’êtes pas très dégourdi. Il faut y aller franchement, je vous l’ai toujours dit.

Sœur Marthe. –  Docteur… Docteur…

Koploklopski, à Charmin. – C’est quand on hésite qu’on fait le plus de dégât. Vous n’avez jamais vidé un cochon, vous ? Eh bien, c’est pareil. Il ne faut pas hésiter, sinon c’est la catastrophe. Tenez, ça me rappelle…

Sœur Marthe. – Docteur, docteur…

Koploklopski. – Qu’est-ce qu’il y a, sœur Marthe ?

Sœur Marthe. – Morin… Je crois qu’il…

Koploklopski. – Eh bien quoi ? Qu’est-ce qu’il a encore, Morin ? (Constatant le décès de Morin.) Ah ! Morin, Morin, Morin ! Rien dans le ventre ! (Un temps. À Charmin qui porte un monticule d'organes.) Eh bien, posez tout ça, vous, là… Ça ne sert plus à rien. Ah la la… Mais bon, mais bon, mais bon, attendez. On ne va pas rester sur échec. Pas la première fois. Hein ? Ça vous traumatiserait, vous ne seriez plus jamais bon à rien. Non, non, non. Sœur Marthe…

Sœur Marthe. – Oui, docteur ?

Koploklopski. – Allez nous en chercher un autre. Un plus costaud, un moins blessé. Allez, allez…

Sœur Marthe. – Bon, bien, docteur… N’importe lequel ?

Koploklopski, à sœur Marthe. – Oui, oui, le premier qui vous tombe sous la main. Tenez, prenez un Anglais. (Exit sœur Marthe.) C’est très bien, les Anglais – (– à Charmin –) vous allez voir, Charmin. Mais allons, ne déprimez pas, mon vieux, ça arrive à tout le monde. Allez, allez, allez, allons boire un verre, hein. Et puis on s’y remet juste après, dans la foulée – on ne reste pas sur un échec, il ne faut pas. Venez.

7 représentations


Le 6 décembre 2014 à 18 h 00
À la salle des fêtes de Fleury-la-Rivière (51)

Le 6 décembre 2014 à 17 h 00
À la salle des fêtes de Fleury-la-Rivière (51)

Le 6 décembre 2014 à 16 h 00
À la salle des fêtes de Fleury-la-Rivière (51)

Le 6 décembre 2014 à 15 h 00
À la salle des fêtes de Fleury-la-Rivière (51)

Le 5 décembre 2014 à 19 h 00
À la salle des fêtes de Fleury-la-Rivière (51)

Le 3 décembre 2014 à 15 h 00
À la salle des fêtes de Fleury-la-Rivière (51)

Le 3 décembre 2014 à 14 h 00
À la salle des fêtes de Fleury-la-Rivière (51)

 
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